La Mairie
Une ancienne école pour garçons devenue mairie.
La loi de juin 1833, édictée par le ministre de l'instruction publique François Guizot, impose aux communes de plus de 500 habitants de se doter d'une école communale de garçons.
A Estrées, l'établissement scolaire est installé dans un bâtiment neuf.
Son plan est conforme à ceux de la plupart des écoles de l'époque.
La classe se fait à l'étage dans une salle unique où sont dispensés deux cours de niveaux distincts.
Le logement du directeur occupe la partie droite du bâtiment, tandis que le côté gauche du rez-de-chaussée est réservé à la Mairie.
L'architecture de cette école de campagne est particulièrement recherchée : la symétrie des portes et des fenêtres ainsi que l'oeil-de-boeuf percé au centre du fronton lui donnent un cachet particulier.
Le petit clocher conservé depuis sa création rappelle la vocation initiale du bâtiment, entièrement occupé par la Mairie depuis 1975, date de la construction d'un groupe scolaire.
L'Eglise Saint-Sarre
Jusqu'en 1758, l'Eglise d'Estrées se situe à l'écart du village sur une hauteur qui porte encore aujourd'hui le nom de "Mont de l'Eglise".
Elle est plusieurs fois restaurée, notamment au milieu du XVIème siècle par les membres de la maison d'Oignies. En 1759, un nouvel édifice est bâti, cette fois au centre de la paroisse.
Vendue comme bien d'Eglise en 1799, l'Eglise échappe de peu à la destruction. Presque entièrement détruite au cours de la première guerre mondiale, elle est reconstruite en 1923 et 1924 sur le même emplacement et dans le même esprit que la précédente.
Le sanctuaire est toujours dédié à Saint-Sarre, bien que Notre Dame du Mont Carmel soit devenue la patronne de la paroisse. Le bénitier est contitué d'une vasque octogonale, supportée par la partie inférieure d'un pilier provenant de l'Eglise seigneuriale détruite en 1758.
Le blason daté de 1539, reprend les armoiries du seigneur d'Estrées de l'époque, Claude de Oignies, identiques à celles du village, et celles de son épouse, Jacqueline Malet de la maison de Berlettes.
La signification de la devise "Encore à refaire" reste obscure.
Les statuettes ont été entièrement restaurées en 2001 par M. Jacques Charlez, maire-adjoint à l'époque, et son épouse Chantal qui ont également réinstallé le lustre et les candélabres dans le chœur.
Mme Thérèse Gras, peintre de renommée internationale, a peint les différentes stations du chemin de Croix sur des toiles qui ont été tendues sur le support en métal d'origine. Une plaque apposée au niveau de la première station témoigne de ce travail.
Mme Gras a également rendus leur éclat aux deux grands tableaux situés au fond de l'église de part et d'autre de la grande porte, en les nettoyant.
M. Serge Masure a réparés certains encadrements.
La Chapelle Notre Dame du Mont Carmel
Cette chapelle est située au carrefour des rues du Général-de-Gaulle et Octave Hérin. Elle a été construite après la première guerre mondiale par Mme Marie Vinois, en remerciement car ses trois enfants engagés dans ce conflit, sont revenus à Estrées sains et saufs.
Le vocable de Notre Dame du Mont Carmel a été transféré à cette chapelle après que l'oratoire, qui le portait initialement, eut été détruit au cours de la guerre 1914-1918. Ce dernier devait probablement se trouver sur la route de Bellonne. D'ailleurs une confrérie à Notre Dame du Mont Carmel existait à Estrées depuis 1826. A l'occasion de son centenaire, un cortège religieux et historique fut organisé à Estrées le dimanche 18 juillet 1926.
La chapelle a été entièrement restaurée par le SIRA en 2008.
Le calvaire
Situé à l'intersection de la rue du Mont et de la rue du Bois, le calvaire actuel a été édifié et béni le 22 juillet 1937, comme l'atteste la plaque commémorative scellée à l'intérieur. Il est le dernier d'une longue tradition puisque, sur le plan de 1775, une croix est indiquée à cet emplacement, avec la mention "Mont de la Croix". Elle y figure toujours sur le plan cadastral de 1812.
En 1829, elle est remplacée par un calvaire construit par André Vinois, marchand brasseur à Douai. Ce calvaire est encore présent sur le plan cadastral de 1866, mais il a dû être détruit ou endommagé durant la première guerre mondiale. Cependant la mémoire et la foi des paroissiens ont permis sa reconstruction. L'inauguration fut faite en grande pompe en juillet 1937, lors de la procession de Notre Dame du Mont Carmel composée de 7 chars. Une foule considérable assistait à la cérémonie.
De nos jours, la messe de la fête de Notre Dame du Mont Carmel est célébrée au calvaire le samedi soir par beau temps.
La Chapelle Saint Roch
Cette chapelle est située en bordure de la rue du Calvaire entre les numéros 4 et 6. Elle apparaît sur le plan cadastral de 1866 mais pas sur celui de 1812. Elle a donc été bâtie entre ces deux dates, probablement à la suite d'une épidémie de choléra de 1832 ou de 1849.
Elle a été, elle aussi, restaurée par le SIRA.
Le Monument aux Morts
Situé place de la Mairie, le monument aux morts a la forme d'un obélisque avec au sommet un coq en train de chanter, les ailes déployées. Sur les faces latérales on découvre, en noir, une croix pattée. Pattée car les bras de la croix font penser à de pattes. Sur le socle figure la Croix de Guerre attribuée à la commune le 5 juin 1921. Sur la face avant et les faces latérales sont inscrits les noms des grandes batailles et des enfants du village morts aux combats.
Le monument au mort est un lieu où sont célébrées les cérémonies du souvenir chaque 11 novembre et chaque 8 mai ainsi que la fête nationale du 14 juillet.
Le square Maurice Sauvage
Dans sa réunion du 25 avril 1997, le conseil municipal décide par délibération d'attribuer le nom "Square Maurice Sauvage - Maire d'Estrées de 1983 à 1995" à l'espace aménagé par la commune au carrefour formé par l'intersection des CD135 et 135A.
L'inauguration a eu lieu le 18 juin 1997.
L'appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaulle est fixé sur une pierre en grès du pays à l'intérieur de ce square.
La municipalité et la section des anciens combattants d'Estrées organisent la commémoration de l'appel du 18 juin 1940 sur ce square. La veuve de Maurice Sauvage y lit notamment l'appel du Général de Gaulle.